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ties, elle ne doutait pas que les choses ne s’arrangeassent dans une satisfaction réciproque. En conséquence, miss Frankland arriva au jour et à l’heure convenus. À notre avis, c’était déjà presque une vieille fille, ayant plutôt plus de trente ans que moins, d’une taille élevée, un peu large mais pas trop grasse, avec de larges épaules, des hanches bien accentuées, des seins bien séparés mais pas trop proéminents. Les cheveux étaient noirs comme du charbon ainsi que ses yeux, mais une expression de fermeté, rendue encore plus grande par des sourcils noirs et épais qui se rejoignaient au milieu du front. Elle avait aussi une moustache parfaitement bien dessinée et très apparente, et les petits cheveux frisés derrière la tête, près du cou, se perdaient dans sa robe dont le col montait excessivement haut.

Elle portait toujours de très longues manches et ne montrait jamais ses bras nus ; j’en découvris plus tard la raison qui était qu’elle avait les bras couverts de poils noirs et épais ; aussi elle avait honte de les montrer quoiqu’ils fussent réellement ronds et