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laissa errer sa vue sur le beau paysage. À sa gauche s’étendaient livides et nus les champs Phlégréens jusqu’aux ruines de Cumes. À sa droite le cap Misène enfonçait son éperon aigu dans la mer Tyrrhénienne. Sous ses pieds, vers l’occident, la riche Baies, suivant la courbe gracieuse du rivage, étalait ses jardins, ses villas peuplées de statues, ses portiques, ses terrasses de marbre, au bord de la mer bleue où se jouaient les dauphins. Devant lui, de l’autre côté du golfe, sur la côte de Campanie, dorée par le soleil déjà bas, brillaient les temples, que couronnaient au loin les lauriers du Pausilippe, et dans les profondeurs de l’horizon riait le Vésuve.

Lamia tira d’un pli de sa toge un rouleau contenant le Traité sur la Nature, s’étendit à terre et commença de lire. Mais

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