allons rédiger ces conclusions qui seront à peu près les mêmes.
M. le Président. — L’audience est suspendue.
M. le Président. — L’audience est reprise.
Me Labori. — J’ai l’honneur, Monsieur le Président, de déposer sur le bureau de la Cour diverses conclusions. Je ne crois pas qu’il y ait lieu de relire les conclusions relatives à M. le colonel du Paty de Clam et les conclusions relatives à M. le capitaine Le Brun-Renaud. J’arrive immédiatement conclusions relatives à Mlle Blanche de Comminges :
- Plaise à la Cour :
Attendu que le témoignage de Mlle Blanche de Comminges est absolument indispensable à la manifestation de la vérité ;
- Par ces motifs,
Ordonner que sur la réquisition du Ministère public elle sera contrainte par tous moyens de droit de comparaître à l’audience,
Et subsidiairement pour le cas où elle en serait empêchée par la maladie, après que la Cour aura vérifié la réalité de cette maladie par médecin commis ;
Ordonner que par voie de commission rogatoire et par tel de MM. les magistrats qu’il plaira à la Cour commettre,
Elle sera tenue de répondre aux questions suivantes :
1° Sait-elle qu’on a employé son nom pour écrire à M. le colonel Picquart ?
2° Comment le sait-elle ?
3° Ne donnait-elle pas le sobriquet de Demi-Dieu à M. le capitaine de Lallemand ?
4° Sait-elle si ce mot n’a pas été employé dans un télégramme argué de faux ?
5° M. le colonel du Paty de Clam n’avait-il pas contre elle et contre sa famille des motifs de rancune ?
6° N’est-il pas à sa connaissance qu’il a eu recours en 1892 à des manœuvres très graves, notamment à l’emploi de lettres anonymes ?
7° M. Lozé, préfet de police, n’a-t -il pas été saisi de cette affaire, et M. le général D... n’a-t-il pas eu à intervenir ?
8° Enfin M. le lieutenant-colonel du Paty de Clam n’a-t -il pas organisé, pour la restitution d’une lettre, une scène qui se passait au Cours-la-Reine et où il a fait intervenir une dame voilée ?
Sous toutes réserves,
Et ce sera justice.
Me Labori. — Voici les conclusions en ce qui concerne M. Casimir-Perier :