Page:Le proces Zola devant la cour d assises de la Seine et la cour de cassation, Paris Bureaux du Siècle etc , 1898, Tome 1.djvu/415

Cette page n’a pas encore été corrigée

police et d’enquête ex abrupto et dans de pareilles circonstances...

Me Labori. — Mais, si le témoin a besoin de se préparer, nous pourrions remettre à lundi.

Me Clémenceau. (au Président) — Est-ce que, par hasard, le témoin aurait gardé une photographie de ces pièces de comparaison?

M. le Président. — Auriez-vous gardé la photographie de ces pièces de comparaison?

M. Bertillon. — J’ai des photographies, mais je ne peux les apporter que sur un ordre écrit de la Cour, et après en avoir référé à mes chefs.

M. le Président. — La Cour n’a pas a vous donner d'ordre écrit, mais vous pouvez en référer à vos chefs.

M. Bertillon. — Mes chefs ne m’autoriseront pas sans en référer au Ministre de la guerre.

Me Labori. — Oh! alors, vous pouvez être sûr qu'on ne vous autorisera pas.

Me Clémenceau. — La question va donc se poser ainsi : Est-ce que le Ministre de la guerre autorisera qu’on verse au débat des pièces qui condamneront ses prétentions?

M. le Président. — Laissons d’abord M. Bertillon s’informer s’il peut avoir ces pièces, nous verrons ensuite ce que nous ferons.

Me Clémenceau. — Mais nous saurons que si M. Bertillon ne nous apporte pas ces pièces, c’est qu’on les lui aura refusées au ministère de la guerre.

M. le Président. — Nous verrons cela lundi. Monsieur Bertillon, vous aurez l’obligeance de vous présenter au commencement de l’audience.

L’audience est levée.