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LATUILE.
Qu’est-ce que c’est que ça ?
CÉSAR, allant au fond et regardant.
Ce sont les étrangers qui viennent relever les postes de la barrière.
LATUILE.
Les étrangers !… partons… leur vue me ferait trop de mal…
Air : de ma tante Aurore.
Il m’sembl’ que j’fais un mauvais rêve.Mais non… nos malheurs sont trop vrais.
Avant qu’un autr’ soleil se lève,
Nous ne serons p’t’êtr’ plus français…
Ô France ! naguèr’ si florissante,
La flamme a détruit tes moissons ;
Dans tes famill’s règn’ l’épouvante,
Ah ! le ciel après tant d’affronts
Nous doit un’revanche éclatante…
(Avec enthousiasme.)
Et tôt ou tard, nous la prendrons !…
TOUS.
Oui, nous la prendrons !
Le son des trompettes et le roulement des tambours se rapprochent. Tous les personnages sortent par le fond, et s’éloignent avec accablement. — Le rideau baisse.
FIN.
Imprimerie d’Aug. Jouhaud.