Page:Le père Latuile, ou Le cabaret de la barrière Clichy, 1836.djvu/37

Cette page n’a pas encore été corrigée
— 31 —

Dans l’eau j’fais prendr’un bain.

CHŒUR.
À l’eau, etc.
LATUILE.

Allons, mes enfants ; ferme ! il faut que tout y passe… le vin, l’eau de vie, le rhum, le parfait amour.

CÉSAR.

Ça fait horreur ! les ch’veux m’en dressent sur la tête.

LATUILE.

Ah ! l’ennemi boirait mes liquides, nom d’un petit bonhomme, est-ce tout Julien ?

JULIEN.

Oui, mon oncle, il n’y a plus rien à la cave.

LATUILE.

Au tour du garde-manger, maintenant. (Les garçons apportent des mannes remplies de combustibles). Qui veut des jambons, des pâtés, des saucissons ?

CÉSAR.

Ciel !… il ne manquait plus que ça…

(Il s’arrache les cheveux, se donne des coups de poing dans la figure, etc.)

LATUILE, faisant des distributions à ses voisins.

Prenez, mes enfants, et régalez-vous, avant que l’ennemi n’arrive ; je n’ai jamais rien donné de si bon cœur. (Il lance des comestibles en dehors). Profitez du bon marché… à vous, la mère Pitard, à vous, papa Gibelotte.

(Tout le monde bat des mains.)
CHARLOTTE, sortant de la maison.

Mon père, vous pouvez être tranquille, il ne reste plus un comestible dans la maison.

LATUILE, prenant une barre de fer.

Alors, au tour de la baraque.