Scène V
Ah, ça mon père, il faut tout prévoir, si la bataille venait par ici, où irions-nous ?
Oh ! moi, d’abord, tant qu’on se battra, je ne bouge pas d’ici.
Air :
N’faut-il pas que j’sois toujours là…
Pour souffler l’feu de la cuisine,
Si je pars, qu’est-ce qui nourrira
Tant d’soldats qu’épuis’la famine ?
Pendant que nos brav’s sous leurs drapeaux
S’font tuer pour la France avec zèle
Moi, j’veux mourir sur mes fourneaux
En tournant la broche pour elle.
Quant à toi, c’est différent, je te trouverai un asile quelque part ; je ne sais pas trop chez qui, par exemple, car je ne connais pas grand monde dans Paris.
Si vous vouliez, je vous nommerais quelqu’un qui aurait bien du plaisir à nous recevoir.
Et ce quelqu’un, c’est…
Pardine, mon cousin Julien.
Hein… Charlotte, je vous ai défendu de prononcer ce nom-là devant moi.
Bah ! vous avez dit ça dans un moment de colère, mais vous serez le premier à revenir sur le compte de Julien, qui est un brave et honnête