ça au premier poste français que tu trouveras sur la route de Saint-Ouen.
Toujours des dilapidations ; mais père Latuile, vous n’y songez pas, vous vous compromettez, vous et toute votre famille.
Je me compromets, qu’est-ce que tu me chantes là ?
Je ne chante pas. Quand les alliés arriveront ici, ils nous pilleront sans miséricorde, pour avoir nourri l’armée française.
Sois tranquille, ils n’y sont pas encore, et d’ailleurs, je sais un bon moyen d’échapper au pillage.
C’est possible ; mais alors vous n’aurez plus rien à vendre aux vainqueurs, ça consomme beaucoup les vainqueurs, et ça paye…
Avec notre argent.
Du tout, avec la monnaie de leur pays. On me l’a dit hier, encore, il y a un calmouck qui a acheté à Saint-Denis deux livres de tabac, qu’il a bel et bien payées… en roupies.
N’importe, ils ne tâteront de nos provisions ni pour or, ni pour argent.
Vieux fanatique.