même temps appeler les astrologues qui, une fois leurs calculs faits et leur observation des astres terminée, tirèrent l’horoscope de l’enfant et dirent : « Ô femme, ton fils vivra de longues années s’il échappe à un danger qui est suspendu sur sa jeunesse. S’il évite ce danger, il atteindra à un grand degré de science et de richesse ! » Et ils s’en allèrent en leur voie.
Lorsque l’enfant eut cinq ans d’âge, sa mère le mit à l’école pour y apprendre quelque chose ; mais il n’y apprit rien du tout. Elle le retira alors de l’école et voulut lui faire embrasser une profession ; mais il passa de longues années à ne rien faire, et atteignit l’âge de quinze ans sans rien apprendre, et sans arriver à quoi que ce fût pour gagner sa vie et aider sa mère dans les dépenses. Alors sa mère se mit à pleurer et les voisines lui dirent : « Il n’y a que le mariage qui soit capable de lui donner de l’aptitude au travail ; car alors il verra bien que lorsqu’on a une femme on travaille pour la faire subsister ! » Ces paroles décidèrent la mère à se lever et à chercher parmi ses connaissances une jeune fille ; et en ayant trouvé une qui était à sa convenance, elle la lui donna en mariage. Et le jeune Hassib fut parfait pour son épouse, et ne la négligea pas, au contraire ! Mais il continua à ne rien faire, et à ne prendre goût à aucun travail.
Or, parmi les voisins, il y avait des bûcherons qui un jour dirent à la mère : « Achète à ton fils un âne, des cordes et une hache, et laisse-le aller avec nous couper du bois sur la montagne. Nous vendrons ensuite le bois et nous partagerons le profit