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histoire du portefaix…
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m’a sauvé pour me réserver d’autres peines, de grandes souffrances et de grands malheurs. Je pus m’accrocher à une planche d’entre les planches, et les vagues et le vent me jetèrent sur la côte, au pied de cette montagne d’aimant !

Alors je trouvai un chemin qui conduisait jusqu’au sommet de la montagne, et qui était construit en forme d’escaliers taillés dans la roche. Et tout de suite j’invoquai le nom d’Allah Très-Haut, et…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit luire le matin, et, discrète, arrêta son récit.

ET LORSQUE FUT
LA QUINZIÈME NUIT

Elle dit :

Il m’est parvenu, ô Roi fortuné, que le troisième saâlouk, s’adressant à la jeune maîtresse de la maison pendant que les autres compagnons étaient assis les bras croisés, surveillés par les sept nègres qui tenaient l’épée nue à la main, continua :


J’invoquai donc le nom d’Allah, et je l’implorai et je me mis dans l’extase de la prière ; puis je m’accrochai, comme je pus, aux rochers et aux excavations, et je réussis, le vent s’étant enfin calmé par l’ordre d’Allah, à faire l’ascension de cette montagne ; et je me réjouis fort de mon salut à la limite de la joie ! Et il ne me restait plus qu’à attein-