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histoire du pêcheur avec l’éfrit
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cendis du haut de la coupole, et, me précipitant dans la salle, je pris l’épée que portait la fille de mon oncle, résolu, à les tuer tous deux. Je commençai par frapper le nègre, le premier, sur le cou, et je crus qu’il avait trépassé. »

— À ce moment, Schahrazade vit approcher le matin et s’arrêta discrètement. Et lorsque luisit le matin, le roi Schahriar entra dans la salle de justice, et le diwan fut bondé jusqu’à la fin de la journée. Puis le Roi rentra dans son palais, et Doniazade dit à sa sœur : « Continue, je t’en prie, ton récit ! » Elle répondit : « De tout cœur et comme hommage dû ! »


QUAND DONC FUT
LA HUITIÈME NUIT

Schahrazade dit :

Il m’est parvenu, ô Roi fortuné, que le jeune homme ensorcelé dit au roi :

« Ayant frappé le nègre pour lui couper la tête, je lui coupai en effet le gosier, la peau et la chair, et je crus l’avoir tué, car il râla un râle terrible et haut. La fille de mon oncle, qui pendant cette scène dormait profondément, se réveilla après mon départ, prit l’épée, qu’elle remit au fourreau, revint à la ville ; entra dans le palais et se coucha dans mon lit jusqu’au matin. Le lendemain donc je vis que la fille de mon oncle avait coupé ses cheveux