Page:Le diable dans un bénitier et la métamorphose du gazetier Cuirassé en mouche, 1791.djvu/113

Cette page n’a pas encore été corrigée

qui s'y est marié, y jouit aujourd'hui d'une considération qui a fait oublier sa faute. » Les uns se récrièrent sur l'utilité et l'odieux d'un pareil exploit, d'autres sur les dangers, en un mot personne ne se sentit assez de courage pour attacher le grelot. Je ne dis mot, mais je fus trouver le Maître : « Tout vos gens sont des poules mouillées, lui dis-je, voici ce dont il est cas et je vous amènerai l'homme. » Je repars aussitôt pour l'armée. Je laisse les marques du métier, me déguise, vais trouver le coupable, en moins de trois mois, je gagne son amitié, loge, mange chez lui, l'entraîne au quartier-général sous un prétexte spécieux, l'arrête, l'envoie à Paris et viens à la Gréve le voir expirer sur la roue[1].

  1. Cette action a couvert Receveur de l'opprobre public et de la haine même de ces camarades.Un grand ministre informé de son apparition à Londres et qui a donné des ordres pour le veiller de près, s'est écrié en apprenant cette histoire : « Cet homme est un Desrues qui craint la brûlure. » (Note fournie par le Gazetier.)