Page:Le diable dans un bénitier et la métamorphose du gazetier Cuirassé en mouche, 1791.djvu/106

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 Je suis né natif de Paris, mon père était carrossier de son métier, il me fit élever avec soin, mais quelque peine qu'il se soit donnée pour me faire apprendre à lire et à écrire, je n'ai jamais pu en avoir assez pour lire couramment le moulée ; et ce n’est qu’avec beaucoup de peine que je suis parvenu à former les sept lettres de mon nom. Toute mon occupation, tout mon plaisir dans mon enfance, était d'accompagner les mouches dans leurs captures et d'être un des premiers à sauter au collet des malheureux que la pousse arrêtait pour dette ou pour d'autres causes. Ces dispositions avoient été si bien remarquées par feu M. Samson[1], devant Dieu soit son âme,

  1. Bourreau de Paris. Il avait table ouverte deux fois la semaine pour les chevaliers de Saint-Louis de la Police. Receveur, du Rocher, d'Hemery etc. en faisaient l'ornement (Note fournie par le Gazetier Cuirassé).