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LE DERNIER

le récit des aventures guerrières de la croisade et du voyage d’Italie. Le vicomte à son tour ne pouvait se lasser d’entretenir le baron. Le son de sa voix et je ne sais quelle forme de ses traits lui faisaient éprouver une sensation indéfinissable ; en peu de jours les effets de la sympathie lièrent ces deux hommes plus que n’auraient pu faire les rapports de l’âge et les chaînes de l’habitude. — Trencavel ne tarda pas à faire à son nouvel ami des confidences qui le touchèrent bien plus vivement que celles de ses guerres et de ses voyages ; il lui parla de Cécile et l’instruisit de ses amours, de son hymen, de la captivité de son épouse. Son récit était interrompu par ses larmes. Il semblait presque indifférent à la perte de ses états, mais il ne pouvait supporter l’idée de vivre séparé de Cécile. — Le baron avait témoigné le plus vif intérêt à l’histoire des amours de Trencavel ; lorsqu’il apprit que Cécile était la fille de l’évêque Foulques, un trouble involontaire parut