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DES TRENCAVELS.

Déjà Foulques n’était plus le même homme, depuis que la victoire du clergé avait été sanctionnée par les concessions du comte Raimond, et par les décrets du concile de Toulouse. Cette grande activité politique qui l’avait animé pendant tant d’années, n’ayant plus d’aliment, avait fait place à d’autres pensées. Ce zèle, si ardent tant qu’il y eut des princes et des seigneurs à combattre, s’était éteint dans les puissances de la victoire, lorsqu’il ne restait plus que des dépouilles à partager, ou des malheureux à poursuivre.

L’évêché de Toulouse, que Foulques avait trouvé pauvre et obéré, était devenu par ses soins, riche en domaines et en trésors dont il livrait la possession à ses sucesseurs(8).

La conversation de ses enfans acheva bientôt de le désabuser des fausses jouissances d’une vie agitée, dont la condition est de n’atteindre jamais le but qu’on y poursuit. Ce qui causait à ce vieillard encore plus de surprise que de joie, c’est qu’en