Page:Le dernier des Trencavels 4 Reboul Henri.djvu/141

Cette page a été validée par deux contributeurs.
127
DES TRENCAVELS.

seigneurs, bien plus pesant pour eux, parce qu’il en est plus rapproché. — Avec le pouvoir royal, s’accroissent de toutes parts les libertés publiques autour des rois. On ne voit plus de serfs que dans quelques campagnes, et les villes se peuplent de citoyens. C’est l’industrie qui les a affranchis. C’est elle qui devient de jour en jour le mobile des nations ; c’est en elle que doit résider désormais leur force, et par conséquent celle des rois. — Quand le pouvoir intermédiaire des seigneurs se sera évanoui, et que les peuples se trouveront seuls en présence avec leurs souverains, des luttes s’établiront sans doute entre les passions du pouvoir et celles de la liberté. Le triomphe ne sera pas partout du même côté. On peut prévoir que plusieurs combinaisons politiques résulteront des différences inhérentes aux caractères des princes et des peuples, aux talens, aux fautes des premiers, à la molesse ou à l’activité des autres. Mais ce qui semble hors de doute, c’est que la