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DES TRENCAVELS.

tagnes qui séparent le comté de Foix de celui de Paillas. Avec eux voyageait le véritable Philibert, que les ordres du légat de Rome exilaient d’une contrée où les passions des ministres du culte étaient plus honorées que leurs vertus. Quant à Raimbaud, il était sous le poids d’une excommunication solennelle ; une bière avait été déposée devant la porte de sa maison d’Arnave, et des jeunes gens apostés avaient jeté quelques pierres contre les murs, sans que leur exemple pût émouvoir les habitans du hameau(1). La présence de ces trois hôtes nouveaux comblait de joie Trencavel et Cécile et le baron lui-même, dont le palais solitaire semblait converti en un temple consacré à l’amitié.

Trencavel, en embrassant Aliénor comme la plus tendre des mères, n’oubliait pas cependant qu’il en avait une autre. Raimbaud lui confirma ce qu’avait déjà raconté le chevalier Gisbert ; il ajouta que le vieux Marveil, ce voluptueux ami d’Agnès, avait