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DES TRENCAVELS.

« Que m’importe, » disait-il, « de mourir dans le palais de mes pères, si un peu de terre sainte est refusée à ma sépulture, et à quoi bon demeurer comte de Toulouse, si cette haute condition doit me faire damner ? J’ai sacrifié le repos de ma vie à cette idole des grandeurs humaines ; faut-il aussi que je me dévoue pour cette chimère aux feux éternels ?

« Oh ! s’il me reste un ami parmi vous, qu’il se rende à Rome en toute hâte ; qu’il porte au St.-Père mes dernières paroles, et qu’il en obtienne mon pardon en échange de mon repentir et des sacrifices qu’on voudra exiger de moi.

« J’abandonne tous mes droits. Que mon fils les défende, si tel est son plaisir. Moi, je ne demande qu’un pardon, et, puisque mes forces ne me permettent plus d’entreprendre le pèlerinage des lieux saints, je suis prêt à me rendre dans le cloître, et la cellule qu’il plaira au St.-Père de m’indiquer. »

L’arrivée du comte de Foix et de Tren-