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DES TRENCAVELS.

furieux, « n’ose porter la main sur le frère de Montfort. Sa vie m’appartient » C’est à moi de répandre le sang de ceux qui ont assassiné mon père. »

« C’est ton frère, » dit-il à Guy, « qui a ordonné le crime. Il était sans doute concerté entre vous. L’avarice et l’ambition, voilà quels sont les dieux de votre famille ; mais le fils de Trencavel n’imitera pas votre lâche conduite. Il n’aura pas employé la trahison pour te faire prisonnier ; il saura se délivrer de toi sans recourir au poison, ou à l’assassinat. Je vais demander au comte de Foix que tes armes te soient rendues, et qu’un combat à outrance soit ordonné entre nous. Dieu est juste, et mon père sera vengé par les mains de son fils. »

« Jeune homme, » dit le prisonnier, « jamais les Montfort n’ont commis une lâcheté. Ils sont tous innocens de la mort de Trencavel. Dieu a voulu qu’il mourût prisonnier de mon frère. S’il ordonne que le sang du fils soit versé par mes