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LE DERNIER

naissance de Cécile m’est connu depuis peu de jours seulement ; je viens d’apprendre aujourd’hui qu’Ermessinde n’est plus, et que Cécile a été emmenée par son père hors des terres du comte de Foix. »

« Homme cruel ! » lui dit alors le vicomte, « avez-vous pu me laisser ignorer un moment ce qui était relatif à Cécile ? Ah ! c’est, sans doute, parce que vous n’êtes pas son père, et j’aurais moins à me plaindre de celui qui lui a donné le jour ! »

« Ma fille a dû m’obéir, » dit Foulques ; « je sais qu’elle est devenue votre épouse, et, si j’avais le projet de vous la ravir, je ne serais pas venu moi-même me livrer à vous comme un otage. Puissé-je vous la rendre bientôt, et vous compter au nombre de mes enfans ! Non que l’éclat des grandeurs séduise ma vieillesse prête à tout abandonner, mais afin que mes dernières années ne soient point livrées à l’amertume des inquiétudes paternelles. »

Ce langage tenait Raimbaud dans une surprise muette. Trencavel était profondé-