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LE DERNIER

les mielleuses, propres à combler de joie le bon vieillard. Il parut n’être animé que du désir de réconcilier avec l’Église celui que la providence lui avait donné pour gendre, mais voulut, sans tarder davantage, venir auprès de sa fille, et lui rendre un père long-temps, perdu pour elle.

Le comte de Foix l’avait laissé libre et muni d’un sauf-conduit ; ses compagnons et lui suivirent Philibert et reçurent l’hospitalité chez ce digne pasteur. Ils trouvèrent à leur arrivée Ermessinde mourante.

Avant de perdre connaissance, elle avait dit à Cécile ; « Sachez que vous n’êtes point ma fille ; Dieu me punit de vous avoir soustraite à votre père : quand vous lui serez rendue, obtenez de lui le pardon de ma faute. »

Sa bouche s’était ensuite fermée, et elle ne donnait plus que de faibles signes de vie, qui cessèrent aussitôt que ses yeux à demi éteints furent fixés sur le visage de Foulques.