Page:Le dernier des Trencavels 2 Reboul Henri.djvu/155

Cette page a été validée par deux contributeurs.
141
DES TRENCAVELS.

gion. Simon de Montfort les a ravis, son fils les retient encore. »

« Nous les recouvrerons, » s’écria Trencavel, « j’en ai pour garant la justice de Dieu et la puissante assistance du comte de Foix. Je ne sais quelle voix intérieure m’annonce une victoire certaine ; je croyais combattre pour le comte, et c’est pour moi-même qu’il combattra…… « Ô mon père ! » dit-il à Raimbaud, « pouvez-vous imaginer la joie que j’aurai en déposant tous ces domaines aux pieds de Cécile ? Combien elle est au-dessus de tout cela ! Que sont les choses de la terre auprès de celles du Ciel ?

« Aimer Dieu et Cécile, voilà ma première loi. Soyons ensuite prince, si la Providence le permet. »

« Peut-être, » dit Raimbaud, « les épreuves de la vie et de nouvelles habitudes vous feront-elles changer de langage. Je ne veux pas sonder l’avenir. »

« Il faut le sonder, » s’écria Trencavel ; « le doute que vous exprimez me fait tres-