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LE DERNIER

tir des exprès pour rassurer les villages voisins, et pour annoncer la réunion prochaine des routiers avec l’armée du prince.

Le pasteur de Bompas reçut Adon dans ses bras. Hilaire lui fit le récit de ce qui s’était passé à Mercus.

Philibert soupira : « Puisse le Ciel, » dit-il, « nous conserver un prince qui laisse à chacun la liberté d’adorer Dieu selon sa conscience ! Nous sommes nés ses sujets, nous devons le suivre dans les combats ; celui qui résiste au prince résiste à l’ordre établi par Dieu même(8). »

Adon acheva le reste de la journée dans les exercices pieux qui lui étaient prescrits. Il envoya un messager à sa mère pour la rassurer sur son absence et l’informer des évènemens de Mercus. Il en prit prétexte pour retarder son retour au lendemain.

Cécile et lui avaient adopté le projet de tenir leur union secrète jusqu’à ce qu’elle fut irrévocable, tant ils redoutaient qu’un empêchement quelconque ne vînt la retarder ! Le lendemain, avant le lever du so-