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DES TRENCAVELS.

de leur chef, et recueillaient avidement ses paroles. »

« Nous ne sommes pas venus, » reprit Hilaire, « entreprendre une controverse avec des frères dont la doctrine est la nôtre, et qui ont pour ennemis nos ennemis. Nos savons que les légats de Rome ont donné l’exemple des violences études dévastations. Que le mal retombe sur la tête de ses auteurs ! Mais ce n’est pas dans nos paisibles vallées que vous avez à les chercher. Sous la domination paternelle du comte de Foix, la furie romaine a perdu ses ongles et ses dents. Les superstitions ont fait place aux vérités et aux règles évangéliques. S’il existe encore parmi nous quelques hommes trompés, nous ne pouvons oublier que nous avons été nourris avec eux ; que nous avons, dans leur nombre, des païens et des amis, que leur conduite est irréprochable, et qu’enfin Dieu nous prescrit de les plaindre et de les aimer(7). « Que gagnerions-nous, » ajouta-t-il, « à suivre une marche opposée ?