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LE DERNIER

vant sous ce toit dans les bras de mon amante. Nous concertâmes ensemble les projets de notre avenir ; il fut résolu que je passerais encore quelques semaines au couvent jusqu’à ce que les moyens de fuir et de changer de patrie fussent préparés. Pendant cet intervalle, voici la troisième fois que j’ai repris mon déguisement, voulant profiter des facilités que m’offraient une nuit anticipée, et les approches d’un orage, pour venir goûter quelques-uns de ces momens qui seuls peuvent donner une idée du paradis. L’arrivée de la princesse nous a jetés dans un cruel embarras. Vous nous avez reconnus ; la présence de l’enfant de ma sœur a trahi notre mystère. Je n’en ai point de regret, et j’ose espérer que l’assistance du chevalier Raimbaud ne sera pas inutile à des malheureux, qui n’ont plus besoin désormais que d’un coin de terre où ils puissent s’aimer selon leurs désirs. »

Raimbaud renouvela au jeune novice les assurances et les offres qu’il avait faites