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DU LIVRE SEPTIÈME.

qu’à moitié, à raison des difficultés qui survinrent. Arnaud renouvela l’excommunication sans alléguer aucun autre motif, dit l’historien de Languedoc, t. 3, p.190.

(9) Psalm. 31, § 8.

(10) Lavaur appartenait à une dame nommée Guiraude, et fut défendu par Aimery de Monréal, frère de cette dame. On prit la ville d’assaut, et les habitans furent massacrés. Aimery de Monréal et 80 chevaliers furent amenés à Montfort, qui les fit pendre ou passer au fil de l’épée. La dame Guiraude fut jetée vivante dans un puits, qu’on combla ensuite avec des pierres. Un historien (Robert d’Auxerre, Chron.), pour ajouter à tant d’horreurs tout le mal qui peut venir d’un écrivain, a dit que cette dame avait confessé qu’elle était enceinte des œuvres de son frère et de son fils.

Il paraît que ce fut au siège de Lavaur que Raymond acheva de se décider à combattre les croisés ; car lui-même vint à ce siège, à la sollicitation des deux frères Courtenay, ses cousins germains, qui voulaient tenter encore de le réconcilier à l’Église. Raymond revint à Toulouse le cœur ulcéré ; il défendit de fournir des vivres à l’armée de Montfort, fit attaquer à St.-Joire un corps d’auxiliaires allemands, et finit par chasser l’évêque Foulques