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DES TRENCAVELS.

et souffrante ? Si J.-C. eût voulu régner sur les hommes, tous les trônes de la terre se seraient abaissés pour le recevoir ; mais il a choisi pour trône une croix, et pour ministres des hommes vulgaires, marchant à pied, et endurant la faim et la soif. Peut-on reconnaître ces signes de vocation parmi les ministres de l’Église romaine ? Un monarque absolu qui s’approprie les trésors de la chrétienté ; des légats superbes, dont les chevaux et les gens épuisent les ressources des contrées qu’ils parcourent, ne sauraient être les envoyés du Dieu dont le royaume n’est pas de ce monde. On découvre en eux tous les signes indiqués dans l’apocalypse, pour caractériser les ennemis de notre Sauveur et les ministres de l’Antéchrist ; ils ne peuvent être les serviteurs du fils de l’homme qui est dans le ciel…… » — Ici frère Étienne interrompit Jourdain : « Eh ! pensez-vous, » dit-il, « que celui que vous appelez fils de l’homme soit au ciel comme homme ? » — « Comme homme et comme