Page:Le dernier des Trencavels 1 Reboul Henri.djvu/116

Cette page a été validée par deux contributeurs.
113
DES TRENCAVELS.

chanoine de Nevers, Théodore, Bernard de Simorre(3), et plusieurs autres, qui, différant entre eux sur plusieurs dogmes, rejetaient néanmoins d’un commun accord la domination absolue de l’Église romaine et de son chef.

Roger accueillit les uns et les autres avec les plus grands égards, affectant beaucoup d’impartialité, ne laissant apercevoir que l’amour de la vérité et le désir de la paix. Il logea dans son palais plusieurs d’entre eux, sans distinction de secte, et traita successivement les ministres des deux communions opposées(4), puis chercha à les réunir dans des entretiens particuliers, pour préparer les voies de la conciliation. Le jour de la conférence étant arrivé, il s’y rendit lui-même avec sa famille. Raimbaud, l’un des arbitres désignés, ouvrit la séance par un discours plein de paroles de paix et de charité. Il supplia les ministres, qui tous se disaient inspirés par un même Dieu, de s’en rapporter uniquement à sa divine parole, et