sonnablesviendront d’elles-mêmes J’e places dans des têtes que l’on croyoit pour toujours. destinées à l’erreur.
Pour anéantir ou ébranler les préjugés re ligieux ne suffit-il pas de montrer que ce qui est inconcevable pour l’homme ne. peut lui con venir ? Faut-il donc. autre chose que le Jimple Bon-sens pour s’appercevoir qu’un Etre incom patible avec les notions les plus évidentes ^ qu’une cause continuellement opposée aux effets : qu’on lui attribue 3 qu’un Etre dont on ne peut dire un motfans tomber en contradiclion ;qu un Etre qui, loin d’expliquer les énigmes de l’uni-’ vers , nefait que les rendre plus inexplicaples ; qu’un Etre à qui depuis tant de stecles les hom mes s’adressent si vainement pour obtenir leur bonheur & la fin de leurs peines ; faut-il^ dis-je , plus que le simple Bon-sens pour reconnoître que Vidée d’un pareil Etre est une idée fans modele 3 & qu’il n’est évidemment lui-même qu’un Etre de raison ? Faut-il plus que lesens le plus commun poursentir du moins qu’il y a du délire & de la frénésie à se haïr & se tourmenter les uns les autres pour des opinions inintelligibles fur un Etre de cette efpece ? Enfin 3 tout ne prouve-t-il pas que la morale & la vertu font totalement incom patibles avec les notions d’un Dieu que ses Ministres & ses Interprêtes ont peint en tout pays comme le plus bigarre 3 le plus injuste , le plus cruel des Tyrans, dont pourtant les.
