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par candidature sous le patronage des réactionnaires, il est indispensable demander ministre permission désavouer par lettre ceux qui ont usé de ton nom. La campagne pourra être continuée quand même. Les amis pourront dire : « Vous voyez ce qui est arrivé malgré son désaveu. » Tandis que sans désavouer ferrystes pourront dire : « Le résultat prouve que le suffrage universel l’ignore. » Je te résume sa lettre pour te prévenir du mouvement de l’opinion ici.

Dillon.
dépêche du 26 février
Clermont-Ferrand-Paris — 55162/26/2/88. 4 h. 15 s.
Général Boulanger, Clermont-Ferrand.

Reçu lettre, m’y conforme et j’ai déjà procédé dans direction prescrite. Je verrai demain les Bra… des journaux avancés pour effacer moi-même reste de mécontentement et assurer accord pour meilleur parti à tirer des faits accomplis. Je compte même voir R… sauf avis contraire. Je n’ai pas écrit par manque de temps, non parce que je n’ai pas matière à dire. Il nous faut dîner samedi chez Degens. Télégraphie-moi oui, ou donne-moi un autre jour, je te prendrai vendredi. À toi.

Dillon.
réponse du général
Neuilly-Clermont-Ferrand — 117/26/2/88. 7 h. 35 s.
Comte Dillon, 6, boulevard Argenson. Neuilly-s-S.

Reçu ta dépêche impossible pour dîner samedi ; prendrai dimanche si tu veux, dis-le moi. Je viens de t’écrire. Certainement vois R… J’approuve tout. Amitiés.

Georges.
dépêche du 27 février
Clermont-Ferrand-Paris — 37722/27/2/ 88. 7 h. s.
Général Boulanger, Clermont-Ferrand.

J’ai reçu ta dépêche. Sois tranquille. Je ferai nécessaire, et c’est très facile du reste. Lettre suit. Amitiés.

Dillon.