Transport de sections de navires en fer par chameaux dans le désert de Nubie. — Gravure tirée de l’édition anglaise.
ISMAILÏA
RECIT D’UNE EXPEDITION ARMEE DANS L’AFRIQUE CENTRALE
Si peu que l’on s’occupe de géographie, on ne peut
ignorer les services que sir S. Baker a rendus à la
science[2].
La découverte du lac qu’il a nommé l’Albert N’yanza (lac Albert) eût suffi pour lui assurer une célébrité durable[3]: il vient de s’acquérir de nouveaux droits à reconnaissance publique par l’expédition armée dans l’Afrique centrale dont il a été l’organisateur et le chef, et où il s’est proposé pour but la suppression de la traite des noirs.
Quelques réserves que l’on puisse faire au sujet des conséquences probables de cette généreuse entreprise, il est juste de reconnaître que, jusqu’à ce jour, aucun effort aussi énergique et aussi efficace n’avait été tenté en faveur d’une cause dont le succès importe à un si
- ↑ Ismailïa, a narrative of the expédition to central Africa for the suppression of the slave trade, organised by Ismail, khedive of Égypte, by sir Samuel W. Baker, pacha; with maps, portraits, etc. – 2 vol. London, Mamillan and Co. 1874.
- ↑ Voy. le tome XV du Tour du Monde, premier semestre 1867: Voyage à l’Albert N’yanza, par sir Samuel Baker, 1861-1864.
- ↑ Speke avait signalé l’existence de ce lac d’après le rapport des indigènes; mais c’est sir S. Baker qui l’a vu le premier. La Societé de Géographie de Paris a décerné à sir S. Baker, en 1867, sa grande médaille d’or. Le gouvernement anglais l’a anobli. Le gouvernement egyptien l’a fait pacha: il est major général de l’empire ottoman.
