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Vallée de la Moselle, près de Liverdun. — Dessin de Lancelot.

hussards caché sous un camail d’archevêque, y écrivit ses Mémoires, qui sont bien le plus amusant des livres, mais non le plus véridique, comme il arrive, du reste, à presque tous les mémoires passés ou présents. Ce château, rebâti à la fin du dix-septième siècle par un bénédictin pour un prince de Vaudemont et embelli encore par Stanislas Leckzinski, est bien déchu de ses splendeurs royales. On en a fait un quartier de cavalerie, comme de tant de cloîtres et d’églises on a fait des hospices et des manufactures. Les grandeurs d’autrefois abritent les misères et les nécessités d’aujourd’hui. Chaque époque est caractérisée par ses monuments : jadis les monastères, à présent les usines, les théâtres, les casernes et les embarcadères, quand l’industrie triomphante veut bien faire à l’art l’aumône de Bélisaire, comme la compagnie de Strasbourg l’a fait pour son embarcadère de Paris.

Canal et chemin de fer, à Liverdun. — Dessin de Lancelot. (voy. p. 354.)