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HÉPARATIONS DES CUALANDS SUR L’ENCLAVE DE MORGADOS. — DESSIN D’OULEVAY.

LE NIGER

VOIE OUVERTE A NOUTRE EMPIRE AFRICAIN

PAR M. LE CAPITAINE LENFANT.

L — Préliminaires. — Historique. — Toutée. — Hourst, — L’Occupation française au Niger. — L’Acte de navigation du Niger du Traité de Berlin. —Voyage par mer, — Passage de la Barre de Forcados. — Nos Pilotes.






LANCINÉ GUIRÉ, SOUS-CILEF PILOTE DE LA FLOTTILLE, D’APRÈS UNE PliOTOGRAPMSIIE.

A France possède depuis peu en Afrique d’immenses terri-L toires, un très vaste empire qu’elle à acquis au prix de sacrifices cousidérables et qu’elle cherche à mettre en valeur avec une louable persévérance. L’œuvre de conquête ou de diplomatie est accomplie aujourd’hui ; nos couleurs flottent pacifiquement sur le sol qui fut arrosé du sang français ; uos droits ont été défendus par une belle pléiade d’héroïques explorateurs. ... Aujourd’hui, é’est une œuvre nouvelle et non moins importante qui s’offre à notre activité. Nos fonctionnaires € nos officiers doivent consacrer leurs efforts à la pacification CE à l’organisation de ces pays ; les missions sciontifiques et commerciales vont y trouver un vaste champ d’études ; il faudri bien aussi que nous décidions nos commerçants el nos colons à diriger de ce côté leur énergie et leurs capitaux. La France, du reste, multiplie ses efforts pour développer les contrécs africaines soumises à son influence, @t pour assurer leur progrès incessant.

C’est ainsi qu’il y a deux ans, elle résolut de faire étudier par la Mission dont la direction me fut confiée, la question importante de la navigabilité du Bas-Niver. Jusqu’alors, en effet, lG ravitaillement des régions soudanaises sc faisait

exclusivement par le Sénégal, d’où lon gagnait le cours du Haut-Niger que l’on descendait énsuite. Était-il possible de procéder à ce ravitaillement en opérant d’un autre côté, c’est-à-dire en remontant le

urand fleuve africain depuis son embouchure jusqu’au cœur de notre empire ? Jtait-il possible de faire franchir à une flottille les fameux rapides de Boussa, qui passaient pour être un obstacle absolu à la navigation ?

Tel est le problème que j’avais à résoudre et à Ja solution duquel je m’attachai avec la plus vive

ardeur.

C’est au xixe siècle que se sont révélés les premicrs navigateurs du Niger. Je citerai pour mémoire avec

TOME IX, NOUVELLE SÉRIE. — 1’8 Liv,

n° À. — 3 Janvier 1903