Verrat, nous avons bien mérité d’elle. Tu as fait ton devoir : rien de plus, comme tous ceux qui sont ici. Pas un n’est avare de son sang ; des centaines de combattants obscurs te valent bien : tous tes soldats, tous les miens, tous ceux qui dorment en ce moment sous la terre allemande. Sois donc humble, et…
L’envie l’étouffe !
Représentant, ne laisse pas flétrir ceux qui honorent la patrie !
Silence à tous les deux ! — L’accusation ayant été portée publiquement devant nous, je dois la faire connaître à l’accusé. Je le laisse libre de répondre ou de se taire. Qu’il écoute seulement les charges principales ! — On affirme, Verrat, que tu as fait hier une perquisition secrète chez Melchior Haupt afin de retrouver les preuves de l’innocence de d’Oyron, que l’espion t’avait signalées. Est-ce vrai ? Qu’en as-tu fait ? As-tu quelque chose à répondre ?
Quel intérêt aurait eu Verrat à perdre d’Oyron ?
Sa haine contre lui.
Nous le haïssons tous.
Je constate que ce n’est donc pas moi qui suis mis en cause : c’est l’honneur de tous les officiers qui sont ici.