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THÉÂTRE DE LA RÉVOLUTION

CHAPELAS.

Dans son zèle pour la nation, il a voulu sans doute tirer du prisonnier tous les renseignements dont il avait besoin pour son attaque de cette nuit.

TEULIER.

Il se rendit ensuite chez Melchior Haupt, professeur en cette ville, où se trouvaient déposées des pièces établissant l’innocence de d’Oyron, et il y fit une perquisition secrète.

CHAPELAS.

Quel en fut le résultat ?

TEULIER.

Verrat partit pour son expédition, sans parler de ses recherches à personne.

CHAPELAS.

C’est qu’elles furent infructueuses.

TEULIER.

Ou trop fructueuses peut-être.

Protestations.
VIDALOT.

Que dit Melchior Haupt ?

TEULIER.

Je viens de chez lui. La maison était vide, Melchior avait disparu.

BUQUET.

Et voilà toutes tes preuves ! Et c’est pour cela que tu désorganises l’armée !… Mais tu es donc devenu fou ?

CHAPELAS.

Des témoins qui s’évanouissent, quand on a besoin d’eux !

TEULIER.

L’espion est là : appelez-le ; faites-le parler. Quand Verrat viendra, mettez-les en présence.

LES OFFICIERS.

C’est inutile. — C’est inconvenant. — Verrat n’est pas