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THÉÂTRE DE LA RÉVOLUTION

BUQUET.

Sacrebleu ! c’était pour cela ! pour cela ! On ne dérange pas les gens ainsi. J’étais nécessaire là-bas.

QUESNEL.

Il est cinq heures et demie. On le guillotine, dans une demi-heure. Il y avait urgence.

CHAPELAS.

Pourquoi ? C’est jugé, signé ; toutes les formalités sont remplies. Est-il nécessaire que nous assistions à sa crevaison ?

VIDALOT, sans écouter.

Hein ! ce Verrat ! qu’en dis-tu ?

BUQUET, de même.

Prodigieux. Il a sauvé Mayence.

VIDALOT.

Les Prussiens doivent réfléchir, à cette heure. Encore une ou deux frottées de ce genre, et nous les verrons penauds rentrer dans leurs repaires.

BUQUET.

Le petit Jean-Amable n’a pas eu de chance.

VIDALOT.

Oui, le pauvre gosse ! la tête emportée par un boulet, dès le début de l’affaire…

QUESNEL, faisant signe de se taire.

Il s’est produit des faits nouveaux depuis hier.

CHAPELAS.

Il a fait des aveux ?

QUESNEL.

Un membre du conseil prétend qu’il est innocent.

LES OFFICIERS.

Innocent ! — Allons donc ! — Qui dit cela ?