Tu sais qu’il est sensible et impressionnable : tu veux profiter d’une faiblesse pour l’égorger : tu ne le feras pas, nous vivant.
C’est le duel de l’empereur Commode, qui, armé d’un sabre de cavalerie, forçait son ennemi à se battre avec un fleuret garni de liège.
Silence !
Silence, toi-même, bourreau ! Peuple, protège nos droits, les droits sacrés de la défense[P 1] !
Allons, mon enfant, relève ton courage.
Merci, amis, mon inexplicable faiblesse se dissipe ; votre affection me ranime[P 2]. — Voilà ce que vous n’aurez jamais, monstres : l’amour d’amis tels que ceux-ci ! — Vous m’accusez d’avoir dit librement ma pensée ? Je m’en fais gloire. Fidèle à la République, que j’ai fondée, je resterai libre, quoi qu’il m’en coûte. J’ai insulté la liberté, dites-vous ? J’ai dit que la liberté, c’est le bonheur, c’est la raison, c’est l’égalité, c’est la justice. Voilà mes outrages ! Peuple, juge par là des éloges qu’ils réclament[P 3].
Ne vous adressez pas au peuple.
- LE PEUPLE.