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THÉÂTRE DE LA RÉVOLUTION

CAMILLE.

Sauve-moi, Danton, arrache-moi d’ici ; je ne sais plus que faire, je ne pourrai me défendre.

DANTON.

Tu es plus faible qu’une fille. Ferme ! songe que nous faisons de l’histoire.

CAMILLE.

Ah ! je me soucie bien de l’histoire ![P 1].

DANTON.

Si tu veux revoir Lucile, ne prends pas des airs de criminel écroulé sous la loi ! Qu’est-ce que tu regardes ?

CAMILLE.

Vois, Danton, — là…

DANTON.

Quoi ? Qu’est-ce que tu me montres ?

CAMILLE.

Près de la fenêtre, ce jeune homme…

DANTON.

Ce gamin effronté, avec une mèche de cheveux qui lui tombe sur les yeux, ce clerc de procureur qui pince la taille à une femme ?

CAMILLE.

Ce n’est rien, j’ai eu une hallucination, j’ai vu… je me suis vu…

DANTON.

Toi ?


LE PEUPLE.
  1. Un jeune clerc, pinçant une fille. — Sur l’air d’une chanson du temps : « Mam’sel’ danse-t-elle un p’tit brin ? »

    La fille, le claquant. — Hé hu donc, pas d’ça, mâtin !

    Le clerc, continuant la chanson. — « M’fit-elle en me donnant sa main… »