Page:Le Théâtre de la Révolution. Le Quatorze Juillet. Danton. Les Loups.djvu/241

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
225
DANTON

SAINT-JUST.

La justice.

ROBESPIERRE.

Prenez.

SAINT-JUST.

Adieu. Je vais préparer le rapport. Demain, à la Convention, je les terrasserai.

VADIER.

Non pas, non pas, jeune homme ; l’imprudence de ton âge t’emporte. Quoi ! tu veux attirer Danton à la tribune ?

SAINT-JUST.

Danton compte sur l’idée que personne n’osera l’attaquer en face. Je vais le détromper.

VADIER.

Le cœur ne suffit pas, mon jeune ami ; il faut aussi des poumons capables d’étouffer les mugissements du taureau.

SAINT-JUST.

La vérité domine les orages.

ROBESPIERRE.

Nous ne devons pas livrer la République aux hasards d’un combat en champ clos.

SAINT-JUST.

Que voulez-vous donc ?

Robespierre ne répond pas.
BILLAUD.

Que Danton soit arrêté cette nuit.

SAINT-JUST, violemment.

Jamais !

VADIER.

Qui veut la fin veut les moyens.

SAINT-JUST.

Je ne frappe point un ennemi désarmé. Mettez-moi face