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THÉÂTRE DE LA RÉVOLUTION

SAINT-JUST.

Tous ceux qui ont voulu corrompre la Liberté par l’argent, ou par les mœurs, ou par l’esprit.

VADIER.

Précisons. Ce vague est inquiétant.

ROBESPIERRE.

Danton aima l’or. Qu’il soit enterré avec l’or ! Mêlons-le à l’affaire des banques. Qu’il prenne place parmi les concussionnaires. Il y retrouvera son ami, son secrétaire, son Fabre d’Églantine.

VADIER.

Fabre, Chabot, la haute juiverie, les banquiers autrichiens, les Frey, Diederischen, — fort bien ; cela commence à prendre tournure.

BILLAUD.

Il sera bon d’adjoindre aux accusés Hérault, l’ami des émigrés.

SAINT-JUST.

Avant tous, Philippeaux, le désorganisateur de l’armée, le destructeur de la discipline.

ROBESPIERRE.

Westermann, l’épée sanglante, toujours prête à la rébellion. — Est-ce tout ?

VADIER.

Le cher Camille que tu oublies.

ROBESPIERRE.

Ne voulez-vous pas plutôt Bourdon, ou Legendre, qui sont les porte-paroles de la faction à l’Assemblée ?

VADIER.

Non. Camille.

BILLAUD.

Camille.