paroles, non pas selon les modes jacobin ou genevois, mais selon le ton français, qui seul mérite le nom d’harmonie républicaine. Quand un tel homme me parle, il me remplit de joie, et il n’y a personne qui ne croie que je suis fou des discours, tant je bois avidement ses paroles. Mais celui qui chante une vertu qu’il ne pratique pas, m’afflige cruellement, et plus il paraît bien dire, plus il me donne d’aversion pour sa musique. »
Il faut que ce méchant garçon contredise sans cesse. Si tu savais comme il me fait enrager quelquefois ! Cher Maximilien, vous êtes toujours les mêmes. Vous vous disputez comme au collège d’Arras.
Robespierre, nous avons tort tous trois. Soyons des hommes qui n’obéissent qu’à la raison, et sachons sacrifier nos rancunes à la patrie. Je viens à toi, et je t’offre ma main. Pardonne-moi un mouvement d’impatience.
Danton croit qu’il suffit d’un mot pour effacer ses outrages. L’offenseur n’a point de peine à oublier ses offenses.
J’ai tort sans doute de prêter à mes adversaires ma générosité. Mais le souci de la République l’emporte : elle a besoin de mon énergie et de tes vertus. Si mon énergie te répugne, songe que tes vertus me sont odieuses : nous sommes quittes. Fais comme moi, bouche-toi le nez, et sauvons la patrie.
Je ne crois point un homme indispensable à la patrie.