SCÈNE FINALE
Mardi 14 juillet, 7 heures du soir. — Place de l’Hôtel-de-Ville.
Peuple qui crie, rit, se rue en tous sens, paré de cocardes vertes, de rubans verts, de feuilles vertes, agitant des branches vertes, délirant de joie, de force et d’orgueil. Au-dessus de cet océan humain, émergent, comme l’écume de vagues qui se brisent sur les rochers, des hommes, femmes, enfants, montés sur des voitures et des chariots arrêtés, sur des échelles, sur des escabeaux, sur des réverbères, sur les épaules les uns des autres, tous portant et secouant des rameaux verts. Une forêt qui ondule aux rayons du soleil couchant.
Au lever du rideau, musique triomphale, qui se termine au milieu du tumulte d’allégresse, des cris d’enthousiasme ininterrompus.
Libres ! Nous sommes libres !
La forêt de la Liberté a surgi des pavés. Les rameaux verts ondoient au vent. Le vieux cœur de Paris refleurit. Voici le printemps !
Libres ! Le ciel est libre !
— Brisé, le poing levé au-dessus de nos têtes !
— Sous notre talon, la bête !
— Elle est prise ! Elle est prise !
Nous les avons vaincus !
- ↑ Voir la note de la fin.