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LE 14 JUILLET

LA CONTAT

Ses feux mourants rougissent les vitres du château, les rameaux balancés, et la houle des têtes, et la petite Liberté.

HULIN.

Le ciel sonne la guerre.

MARAT.

Comme Celui qui entra, il y a dix-sept cents ans, au milieu des rameaux, cette petite fille n’est pas venue parmi nous pour apporter la paix.

DESMOULINS.

Il y a du sang sur nous.

ROBESPIERRE, avec un fanatisme concentré.

C’est le nôtre.

LE PEUPLE, surexcité.

C’est le mien !… C’est le mien !… Nous te l’offrons, Liberté !

DESMOULINS.

Au diable notre vie ! Les grands bonheurs s’achètent.

HOCHE.

Nous sommes prêts à payer.

ROBESPIERRE, concentré.

Nous paierons.

LE PEUPLE, enthousiaste.

Nous paierons !

Des rondes s’organisent autour de la Liberté. Musique.
LA CONTAT.

Joie d’être un avec tous, joie d’aimer avec tous, joie de souffrir avec tous ! Donnons-nous la main ! Formons des danses fraternelles ! Chante ! car c’est ta fête, ô peuple de Paris !

MARAT.

Cher peuple, il y a si longtemps que tu peines, que tu