Un instant. Il serait bon de savoir ce qu’ils veulent.
Ils n’ont rien à vouloir.
On ne parlemente pas avec des révoltés.
Voyons toujours, cela ne coûte rien.
C’est indécent : en tolérant une discussion avec ces rebelles, nous semblons les traiter sur un pied d’égalité.
Quel manque de pudeur, ou quelle aberration t’a poussé à accepter cette mission ?
La pensée de servir mes amis et vous.
As-tu conscience de tes actes ? Tu ne sais donc pas ce que c’est qu’un traître ?
Si, monseigneur. C’est celui qui porte les armes contre son peuple.
Imbécile !
Je vous demande pardon. Je ne voulais pas vous insulter. Je venais en ami, au contraire. On m’a dit que je serais fusillé. C’est possible. À vrai dire, cela m’étonnerait ; je viens tâcher de vous aider et d’arranger les choses. Mais si je devais l’être, eh bien, vous connaissez le proverbe : « Un beau mourir toute la vie embellit. »