Page:Le Songe de Poliphile - trad. Popelin - tome 2.pdf/61

Cette page n’a pas encore été corrigée

myrte, je vis cette inscription tracée en belles majuscules Ioniennes.

Une partie de l’écriture avait dis-

paru avec la

pierre. Surexcité au dernier degré par la beauté de tant de monu-

ments, j’allais

cherchant, lorsque, non sans émotion, je trouvai une épigramme sur un marbre

blanc. C’était la partie d’un autel où se trouvait l’inscription. Le demeurant, brisé, gisait à terre. Avec une joie vive, avec un extrême plaisir, j’admirai ces remarquables fragments, poursuivant mes recherches, toujours plus avide de trouver quelque nouveauté. Semblable à un animal qui va sans cesse à la découverte d’un pâturage plus agréable, je me transportais, par les monceaux de ruines, a travers des colonnes formant d’immenses débris, mais parfois entières. Voulant me rendre compte de leur proportion, j’en mesurai qui une était couchée sur le sol. Je trouvai que, du socle au