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porte ouverte avec un autel au centre, enfin deux fils à plomb. Je traduisis cette figure ainsi en Latin : aedicule la

DIVO IVLIO CAESARI SEMP. AVG. TOTIVS ORB. GVBERNAT. OB ANIMI CLEMENT. ET LIBERALITATEM AEGYPTII COMMVNI AERE S.

EREXERE. Sur chaque face de ce pied carré se voyait une figure circulaire semblable à la première, disposée de même et à la même hauteur. Sur celle de droite j’admirai ces excellents hiéroglyphes : d’abord un caducée garni de vipères sous la verge duquel je vis, d’un côté et de l’autre, une fourmi qui grandissait en forme d’éléphant et, au-dessus, deux autres éléphants qui diminuaient en forme de fourmis. Entre ces deux symboles étaient, d’une part un vase rempli de feu, de l’autre une conque

pleine d’eau ; ce que j’expliquai ainsi : PACE AC CONCORDIA PARVAE RES CRESCVNT, DISCORDIA MAXIMAE DECRESCVNT. Du côté opposé était une autre figure circulaire. J’y admirai ce dessin excellemment rendu : une ancre était posée transversalement, un aigle aux ailes éployées siégeait dessus. A la barre de l’ancre était un lien emmêlé et, sous ces configurations, un guerrier reposait assis parmi des engins militaires. Il réfléchissait tout en