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L’Amour couvrant les yeux dévoilés ſéduiſans
Semble éloigner leur deſtinée,
Tithon ainſi dans la même journée
Se trouve à quatre-vingts ans.

La Déeſſe eſt en pleurs : ſéchez, dit-il, vos larmes,
J’ai vu de mon printems évanouir les charmes,
J’en regrette la perte & ne m’en repend pas ;
Ce que j’eux de beaux jours, du moins charmante Aurore,
Je les ai paſſés dans vos bras.
Rendez-les moi, Grand Dieu, pour les reperdre encore.
Ainſi vieillit Tithon, quelle injuſtice, hélas !
D’acquérir ainſi la vieilleſſe !
Et comment, quand on plaît, contraindre ſes deſirs !
Otez-en de ſi doux plaiſirs,
Je donne pour rien la jeuneſſe.

Par Moncrif.

ÉPIGRAMME.


Dans un verger Candel avec Nicole,
Pour n’être pris tandis qu’il exploitoit,
Contre un pommier tout de bout la bricole,
Si que chacun de ſon côté guétoit.

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