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Les jeunes gens de toute la vallée
Vont visiter la belle désolée.

L’odeur des foins en fenaison
Embaume de loin la maison.

Aucun galant, pas même le plus digne,
Du moindre accueil n’obtient le moindre signe.

Dans les rameaux du grand pommier,
Vole et se pose un blanc ramier.

Marthe se meurt ; une lueur étrange
Sous son front mat s’allume en ses yeux d’ange.

Le crépuscule se fait gris ;
Tourne, tourne, chauve-souris !



III


Mais des forêts soudain la brise apporte
Une fanfare et le bruit d’une escorte.

Voici briller le soleil d’or ;
Alouette, prends ton essor !