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Alors, de sa plus tendre voix :
— L’ombre en alanguissait le charme —
« Ami, l’étoile que tu vois
Là-haut, c’est ma première larme.

« Toute femme, avec ce trésor,
Laisse choir la fleur de son âme.
Sa pureté luit dans cet or.
Son cœur brûle dans cette flamme ! »




III

LEVER D’ÉTOILES


En vain Midi sur les cieux
Tend ses lumineuses toiles ;
Je cherche toujours leurs yeux
Dans les couchants pleins d’étoiles.

A la première allumée
Sur le bord de l’horizon
Je donne en pleurant ton nom,
Ma première bien-aimée !