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Qui n’a pas fait son coup de maître,
Et sans souffler je restais droit
À l’endroit
D’où je l’ai vue à sa fenêtre.

C’est trop bête d’aimer ainsi !
Le souci
Vous ôte le cœur à l’ouvrage,
Et l’on pleure, on ne sait pourquoi ;
Mais, ma foi,
Je vais prendre mon grand courage.

Quand les jours froids seront finis,
Quand les nids
Babilleront sous la ramée,
Sitôt que le souffle attiédi
Du midi
Verdira la plaine embaumée,

J’irai, par les ravins couverts
De buis verts,
Cueillir, où je sais qu’il en pousse,
La primevère au collier d’or.
Pâle encor,
Qui grelotte en son lit de mousse.

Des fleurs elle aime le parfum,
Surtout un,
C’est celui de la violette :